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Elle travaille à améliorer le sort des femmes en Afrique

durée 07h21
20 octobre 2010
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Par Simon Dessureault

Joanne Pontbriand, une résidente de Blainville, est déterminée à améliorer la condition des femmes dans le monde ainsi que le respect de leurs droits alors qu'elle est allée surveiller des procès pour violence faite aux femmes et aux enfants au Ghana en Afrique au printemps 2010.

En 2007, le Ghana a passé une loi contre la violence faite aux femmes, le Domestic Violence Act (DVA). Cette loi spécifie les articles du Code criminel lorsqu'il y a des violences physiques, sexuelles, émotionnelles et économiques dans les relations domestiques. La violence familiale est mieux définie avec le DVA et elle donne plus de moyens de compenser les victimes selon Mme Pontbraind.

« J'agissais comme coordonnatrice d'observateurs légaux. Je supervisais une équipe de six observateurs ghanéens qui allaient tous les jours voir comment le système de justice allait mettre en œuvre cette loi en vérifiant entres autres les sentences imposées à ceux qui commettent des abus de ce genre », a-t-elle d'abord raconté.

La problématique

Au Ghana, 70 % des cas de violences rapportées concernent des filles âgées de moins de 18 ans selon Mme Pontbriand. Très peu de cas de violences faites aux femmes adultes sont rapportés. « Là-bas, c'est malheureusement normal pour les femmes de subir de la violence physique et sexuelle. Cette société considère que la violence est grave que lorsque c'est une petite fille uniquement. Bien sûr c'est très grave, mais le Ghana ne considère pas que ça l'est aussi quand c'est une adulte », explique Mme Pontbriand.

Pour les procès auxquelles a assisté Mme Pontbriand, les condamnations variaient de 7 à 10 ans d'emprisonnement pour les violences envers les mineurs et pour le peu de cas de femmes adultes en comparution, ça variait de non coupable à 2-3 ans de prison pour de rares cas.

Mme Pontbriand tire donc ses conclusions par rapport à l'application du DVA au Ghana. « On n'utilise pas le DVA encore souvent, on va plutôt se replier sur le Code criminel. Ce n'est pas encore la référence. Il y a une unité spécial dans ce pays qui reçoit les femmes qui ont été violentées et victime de violences domestique. Cette unité ne veut pas poursuivre sur le DVA parce qu'elle trouve cela compliqué. On se doit de continuer le combat pour que le DVA soit appliqué. Je crois aussi que les sentences devraient être un peu plus sévère autant pour les actes commis sur les jeunes filles que les femmes adultes. Mais lorsque le DVA est appliqué, c'est une loi qui apporte beaucoup aux femmes. Elle leur permet d'avoir des abris, des réparations, etc. », a ajouté Mme Pontbriand.

Prendre des risques importants

Par ailleurs, cette expérience n'était pas sans risque pour Mme Ponbriand. « Ce n'est pas une Cour comme ici au Québec. C'est comme une petite cabane et on est plus facilement en contact avec l'accusé. J'étais la seule personne blanche sur place et on peut te dire par exemple, toi la blanche, va-t-en chez-vous, mon mari va venir te casser la gueule. Ça m'est arrivé, mais pas souvent. On m'a insulté, mais on a eu un très bel accueil des juges cependant. Certains risques étaient encourus, mais l'expérience fut profitable », a conclu Mme Pontbriand.

Joanne Pontbriand possède une maîtrise en relations internationales. Elle s'est spécialisée dans l'étude des droits humains, les génocides et les crimes contre l'humanité.

@Signature-photos:Collaboration spéciale

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