Les plaintes concernant l'affichage font un bond de 13 %

Par Josiane Yelle
Les plaintes déposées à l'Office québécois de la langue française (OQLF) relatives à l'affichage public ont fait un bond de 13 % au cours de la dernière année et les commerces des Basses-Laurentides ne font pas exception à la règle.
Selon les données qu'a obtenues L'Écho de la Rive-Nord de l'OQLF, 39 % des 2780 plaintes reçues en 2009-2010 sont directement reliées à cette problématique, alors que les chiffres font état de 26 % pour l'année précédente.
Martin Bergeron, porte-parole de l'OQLF, avoue que ces données créent quelques questionnements dans les bureaux de l'organisme. « Depuis quelques années, on constate une augmentation, mais ce qu'on ne sait pas, c'est si ça va se maintenir. Après tant d'année d'application de la charte, il y a lieu de se demander pourquoi ce dossier est en croissance. »
Bien qu'il avance l'hypothèse de l'augmentation des enseignes américaines sur le territoire, celui-ci affirme également que les données peuvent tout simplement relever du hasard. Il a tout de même affirmé que tout ce qui relève de l'affichage public est traité en priorité, puisqu'ils ces affichages sont parfois temporaires.
Le cas du BowlMat
Dans plus de 98% des cas, le contenu des plaintes demeure confidentiel. Toutefois, les dossiers qui se rendent devant les tribunaux deviennent publics. C'est notamment le cas du salon de quilles de Jean-Guy Mathers situé à Saint-Eustache. Il s'agit du seul répertorié dans les Basses-Laurentides.
Bien que l'appellation BowlMat ait fait l'objet d'une plainte, celui-ci a refusé de se plier à la demande de l'Office québécois de la langue française, car le nom relève simplement de la contraction du mot « bowling » et de « Mathers ».
« Je ne me trouvais pas tellement coupable, je ne suis même pas allé me défendre », a-t-il lancé en guise d'explication.
Celui-ci a donc payer une amende de 500 $ et a tout simplement fait ajouter le mot « amusement » devant l'appellation actuelle, de sorte de répondre à la demande de l'OQLF.
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