Plusieurs machinistes de la région risquent de perdre leur emploi

Par Simon Dessureault
Des citoyens de la Rive-Nord qui travaillent dans différents corps de métier de machinistes au Service d'Air Canada sont présentement inquiets que leurs emplois soient transférés au Salvador.
En tout, c'est plus de 3500 emplois qui sont menacés à Winnipeg, Mississauga et Dorval. Parmi eux, environ 2500 seraient menacés dans la région métropolitaine.
Jean Poirier, le vice-président de la section local 1751 des machinistes d'Air Canada, soutient d'Aveos Performance aéronautique, qui emploie des machinistes au Service d'Air Canada à Dorval, pourrait transférer ces emplois au Salvador. « Le contrat de la maintenance d'Air Canada avec Aveos va se terminer en 2013. Il n'y a aucune garanties que les emplois vont être maintenus et que ça va être des Canadiens qui vont les assurés. Depuis 2007, une vente a été conclue entre Aveos et Air Canada qui a fait en sorte qu' Aveos a acheté la division de la maintenance d'Air Canada. Aveos envoie présentement du travail au Salvador, il n'y a aucun investissement qui n'est fait ici et en plus Aveos implantent un centre d'entretien moteur et de révision au Salvador. C'est inquiétant», a dit M. Poirier, qui mentionne aussi qu'Aveos nie ces rumeurs de déménagement au Salvador.
Témoignage
L'Écho de la Rive-Nord a recueilli les témoignages de deux employés de la région qui travaillent pour Air Canada et qui sont inquiétés par cette situation.
Toby Langlois, un résident de Lorraine, travail comme mécanicien dans le secteur de l'aéronautique depuis 10 ans chez Air Canada. « C'est inquiétant financièrement, car j'ai une famille de deux enfants. L'aéronautique n'est pas le domaine qui va le mieux. Plusieurs personnes ont perdu leur emploi dans ce domaine. Je ne vois pas où je pourrais me replacer aux mêmes conditions et au même salaire La compagnie voulait aussi se défaire de la dette par rapport au fond de pension», a témoigné M. Langlois.
De son côté, Gilbert Mc Mullen, un résident de Saint-Eustache, travail comme mécanicien depuis 23 ans chez Air Canada. « Le climat qui règne ici en ce moment est vraiment mauvais. On a plus beaucoup de travail. Même si je me revirerais de bord à la suite d'une perte d'emploi, je ne sais pas si je pourrais me trouver quelque chose aux mêmes conditions », a ajouté M. Mc Mullen qui a aussi une femme et deux enfants.
La loi comme espoir
Selon Jean Poirier, la loi sur la participation publique au capital d'Air Canada est censée protégé les employeurs. Elle stipule qu'elle est basée sur la protection de la langue française, qu'elle oblige Air Canada à maintenir des Centres d'entretien et de révision générales à Dorval, Mississauga et Winnipeg et que le siège social doit être maintenu à Montréal.
Luc Desnoyers, le député bloquiste de Rivière-des-Milles Îles, a demandé au gouvernement fédéral de faire respecter cette loi. «Des machinistes d'Aveos, à Dorval de ma circonscription m'ont fait part de leurs inquiétudes par rapport à cette situation. Air Canada détient une participation minoritaire dans Aveos, mais elle ne doit pas se soustraire à ses obligations. La Loi est pourtant claire et elle oblige à maintenir ses centres d'entretien et de révision à Montréal, Mississauga et Winnipeg. Le gouvernement va-t-il la faire respecter ? », a-t-il demandé aux Communes le 6 octobre dernier.
Chuck Strahl, le ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités pour le partis Conservateur a répondu: « on s'attend à ce que toutes les entreprises visées par cette loi l'observent. Je n'ai reçu aucune proposition qui laisse entendre le contraire. Toutes ces entreprises comprennent leurs obligations. »
@Signature-photos:QMI
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