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Le sens unique de la rue de Joutel divise ses citoyens

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3 novembre 2010
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Par Simon Dessureault

Depuis l'été dernier, des citoyens du haut de la rue de Joutel à Blainville se battent afin de faire disparaître un sens unique dans la montagne de la rue entre les adresses civiques 52 et 60 dans le cadre d'un projet-pilote de la ville.

Le 15 juin dernier, les résidents d'en bas de la rue ont déposé au conseil municipal une pétition de 35 noms pour l'implantation de ce sens unique. Des habitants de cette rue revendiquent cette demande depuis la fin des années 1990 afin de réduire la circulation et la vitesse sur la rue de plus en plus achalandée.

Après une étude, la ville a adopté au conseil de ville de juillet un projet-pilote d'une durée d'un an qui dirige la circulation à sens unique vers le sud dans le secteur Renaissance.

À la fin juillet, les résidents d'en haut recevaient une lettre confirmant l'entrée en vigueur du sens unique, 12 jours avant qu'il soit implanté, soit le 9 août dernier.

Les résidents dans haut contestent le projet

Par la suite, les citoyens d'en haut ont à leur tour déposé une pétition, cette fois-ci de 365 noms, au conseil de ville du 24 août demandant le retrait immédiat du sens unique. La ville maintient quand même son projet.

Les citoyens d'en haut de la rue de Joutel continuent leurs actions, alors que le dimanche 24 octobre dernier, ils ont manifesté à l'emplacement du sens unique.

« Ce sens unique oblige tous les résidents du haut de la rue de Joutel et du quartier avoisinant à faire un détour de 1,5 kilomètre quand ils doivent revenir chez eux. On fait nos commissions à Sainte-Thérèse et à Rosemère, mais on vit physiquement à Blainville. On doit croiser une série d'arrêts-stops sur le boulevard d'Annecy, en plus de passer devant une école primaire, ce qui augmente la circulation automobile devant l'école. Après on tourne sur le boulevard de La Renaissance, ce qui augmente aussi l'achalandage sur cette artère. Les gens de cette rue sont également mécontents de cette situation. On vient nous décaler complètement et ça nous touche tous les jours », a expliqué Mario Brosseau, un résident du secteur d'en haut.

Tous les automobilistes qui arrivent du sud peuvent d'ailleurs être touchés par cette problématique. « Ça l'amène aussi un problème de logistique assez terrible, alors que tous les automobilistes qui partent d'en bas pour venir en haut prennent le trajet habituel et ils se butent à l'intersection du bas qui annonce le sens unique où il y a l'interdiction d'entrer. Les trajets de GPS les amènent également à cet endroit. Lorsque j'invite des gens à la maison, ils me demandent quand je vais m'acheter un hélicoptère pour aller chez nous », a ironisé M. Brosseau.

La Ville

De son côté, la ville implante ce projet d'essai afin de réduire la vitesse et la circulation sur la rue de Joutel. « La configuration actuelle de la rue de Joutel n'est pas appropriée pour le flot de circulation sans le sens unique. On aime mieux qu'il y ait un plus grand flot de circulation sur les boulevards de la Renaissance et d'Annecy parce que ce sont des boulevards justement. Pour ce qui est de la circulation en face de l'école, il s'agit d'une zone de vitesse maximale de 30 km. Il y a plusieurs arrêts sur Annecy pour réduire la vitesse également », a répliqué Éric de la Sablonière, le directeur développement, services urbains à la Ville de Blainville.

Le trajet des ambulances

Par ailleurs, M. Brosseau a parlé d'un autre point qui inquiète les citoyens d'en haut. « On se questionne à savoir si une ambulance monterait dans le sens contraire du sens unique advenant une intervention dans le secteur d'en haut, alors que les véhicules d'ambulance partent du bas. On sait très bien qu'une police n'arrêtera pas une ambulance qui monte en haut en sens contraire. Ce n'est pas cela que l'on remet en question. On s'est cependant renseigné à l'école des ambulanciers et ils nous ont dit qu'ils n'ont pas le droit de mettre en danger la vie de quelqu'un pour en sauver une autre et qu'il n'ont pas le droit circuler en sens unique », a affirmé M. Brosseau.

De son côté, M. de la Sablonnière répond avec l'article 378 du Code de la sécurité routière qui stipule que « l'article 378 permet, au besoin, au véhicule d'urgence de ne pas se conformer à la signalisation routière et aux limites de vitesse, de franchir les lignes pleines simples ou doubles, de dépasser à droite, etc. »

Afin de regarder les différentes solutions pour réduire l'achalandement et à la demande des citoyens, la ville de Blainville a créé un comité qui va émettre ses recommandations par rapport à ce dossier dans les prochains mois. La ville ajoute que tant que le comité n'aura pas fini ses travaux, le sens unique va rester en place.

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