Le CPE Marie Quat' Poches trime dur pour améliorer ses services

Par Simon Dessureault
Le Centre pour la Petite Enfance CPE Marie Quat' Poches à Sainte-Thérèse, qui veut refaire sa bâtisse et surtout améliorer l'état de ses services par l'entremise de ces travaux projetés, ne peut le faire à sa convenance, faute de moyens et aussi parce qu'il est bloqué par une réglementation municipale. Le CPE demande à la ville d'assouplir sa réglementation pour aller de l'avant.
Depuis plus de deux ans et demi, le CPE Marie Quat' Poches est en discussion avec la ville de Sainte-Thérèse pour réaliser ce projet. Mais vu que la bâtisse est zonée dans une zone particulière, soit dans le secteur patrimonial, la ville veut que cette bâtisse conserve un aspect typique architectural du Vieux Sainte-Thérèse, ce qui coûterait trop cher au CPE.
La réglementation de ce zonage demande certaines normes particulières au niveau du revêtement extérieur, de la couleur, des cadres de portes, des détails architecturaux autour des ouvertures avec des briques verticales, que le toit doit demeurer plat pour demeurer en harmonie avec ce qu'il y a autour, etc.
« On demande à la ville qu'elle assouplisse sa réglementation et ces exigences au niveau de la reconstruction de la bâtisse. Notre service ne se passe pas dans les briques, il se passe à l'intérieur. On doit refaire un corridor de quatre pieds par deux qui sert à accrocher des manteaux qui n'est pas assez large. Aussi, l'entré principale est difficile d'accès aux heures de pointe le matin et le soir vu un manque d'espace également. On a des espaces très restreints. On veut également avoir accès à l'eau (installation de robinets) dans tous les locaux. On est bien prêt à respecter les normes de la municipalité, mais elle pourrait quand même les assouplirent », a mentionné Guy Hotte, le directeur général du CPE Marie Quat' Poches.
Historique des démarches
La ville soutient que la première demande du CPE a été soumise au comité consultatif d'urbanisme (CCU) en mars 2008. Le CPE demandait une démolition partielle de la bâtisse en plus de reconstruire un bâtiment avec un toit en pente, mais au moment du dépôt des plans, l'architecture n'était pas représentative du milieu d'insertion et le CCU n'a pas recommandé le projet au conseil de ville.
Par la suite, le CPE a présenté un projet avec une architecture un peu plus représentative aux dires de la ville. Le CCU a recommandé le projet au conseil en mai 2008 sous réserve qu'il y avait des modifications architecturales mineures. Le conseil a approuvé, le CPE est donc allé en appel d'offres en mai 2009, mais dans une période où les coûts de construction étaient plus élevés, ça dépassait leur budget, affirme la ville.
En mai 2010, il y a eu une nouvelle présentation du CPE au CCU. La demande portait sur la démolition du bâtiment pour le remplacer par un bâtiment qui revenait avec une architecture similaire du projet qui avait été refusé par le CCU en mars 2008 selon la ville. Le CCU n'a donc pas recommandé le projet. Cependant, la ville est toujours en réflexion et elle n'a pas encore rendu de décision à la suite de cette demande.
Assouplir pour économiser
Lorsque la ville a approuvé le projet, sous réserve de quelques modifications architecturales en mai 2008, le CCU a proposé un projet au CPE qui coûtait environ 100 000 $ de plus que ce à quoi le CPE est capable de payer. « Il y aurait une économie potentielle de 100 000 $ qui serait possible si la ville assouplissait sa réglementation. On demande à la ville de nous permettre d'avoir cette économie pour qu'on puisse améliorer les services pour les enfants », a ajouté M. Hotte.
De son côté, la ville dit qu'elle doit se conformer au schéma d'urbanisme du secteur patrimonial. Ce secteur contient une section Plan intégration architecturale (PIA). « C'est dans le PIA qu'il y a des non-conformités. On a toujours été présent en terme de collaboration pour le CPE Marie Quat' Poches. Mais on doit se conformer au schéma d'urbanisme du secteur patrimonial. L'objectif est de continuer les démarches pour en arriver à une situation confortable », a dit Sylvie Surprenant, la mairesse de Sainte-Thérèse.
Un déménagement ?
En septembre 2010, la ville dit avoir proposé une solution au CPE alors qu'elle lui a proposé de peut-être envisager un déménagement. Quatre sites alternatifs ont été suggérés pour une nouvelle construction. « Ça fait 35 ans que l'on est ici et de toute façon c'est très difficile de trouver un terrain. Ça coûte autour de 20 $ les pieds carrés. Ce que l'on cherche, c'est 20 000 pieds. On a vu un terrain à 25 $ le pied carré, ce qui revient à 400 000 $. Ça va nous coûter encore plus cher », affirme M. Hotte.
Le CPE Marie Quat' Poches existe depuis 1976 et il a ouvert une deuxième installation il y a trois ans.
@Signature-photos:Simon Dessureault
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