Ils ont vu le potentiel en Amérique latine pour les PME d’ici

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Par Christian Côté
Pour deux entrepreneurs de Bois-des-Filion, la question de se lancer en affaires ne s’est même pas posée, tant les possibilités d’exportation en Amérique latine seraient importantes pour les PME du Québec.
Mathieu Alarie était à l’emploi d’une entreprise française pour faire la vente de leurs produits en Argentine. De son côté, son associé, Louis Philippe Bourgeois, travaillait dans le milieu politique. À peu près au même moment, les deux ont connu un creux de vague professionnel et se sont interrogés sur leur avenir.
« Moi, j’avais travaillé dans l’export et lui avait aidé des entreprises à démarrer. Lorsque je faisais mes ventes pour mon employeur, j’ai vu le marché phénoménal de l’Amérique latine. Ce coin du globe connait une croissance importante et il y a beaucoup d’opportunités pour satisfaire les besoins de la population. Il y a donc moyen de mettre des produits en marché de façon facile », a confié Mathieu Alarie de GoExport inc., l’entreprise qu’il a créée avec son associé.
Selon lui, les entreprises du Québec ne pensent pas à l’Amérique latine alors que son marché serait simple. « Les fuseaux horaires sont presque les mêmes, la culture latine est près de la nôtre et il y aurait une parenté dans la culture d’affaires », a expliqué l’entrepreneur.
Le grand saut
Mais la décision de se lancer en affaires a-t-elle été difficile pour les deux hommes? Après un instant de réflexion, Mathieu Alarie avoue que devant le potentiel qu’offre l’Amérique latine aux entreprises du Québec et le rôle que les deux hommes pouvaient y jouer pour les aider, la question ne s’est pas posée longtemps. « Ça répond aux besoins des gens du Sud, c’est bon pour les entreprises d’ici, c’est bon pour nous et c’est un modèle d’affaires qui fonctionne bien », a-t-il lancé.
L’entreprise, qui s’est relocalisée à Montréal afin d’être plus présente pour ses clients de Montréal et de la Rive-Sud, a maintenant son pied à terre au Mexique, à Rio au Brésil et à Buenos Aires en Argentine.
« Et dire qu’il y a sept ans, nous étions dans l’édifice Adolphe-Chapleau à Bois-des-Filion », a dit l’entrepreneur en riant.
Encore une fois, la naissance de l’entreprise a été rendue possible grâce à l’aide de plusieurs intervenants locaux comme le centre local de développement (CLD) et la coopérative financière du secteur. Mais il faut croire que l’entreprise a été victime de son succès puisque ses locaux de Bois-des-Filion étaient devenus trop exigus.
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