Bras de fer entre Blainville et la commission scolaire autour du transport scolaire
L’abolition du transport scolaire pour les enfants vivant à proximité de l’école de la Seigneurie à Blainville continue de soulever la controverse. Après les parents du quartier, c’est au tour de la municipalité de s’opposer formellement à la décision de la commission scolaire.
Dans une résolution votée unanimement par le conseil municipal le 21 octobre dernier, Blainville implore la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) de « rétablir sans délai » le transport par autobus des écoliers de 8 à 12 ans résidant à moins de 1600 mètres de l’école primaire.
La municipalité estime qu’il n’est pas sécuritaire pour des enfants de traverser seuls le passage à niveau du chemin du Plan-Bouchard, d’autant plus que le train de banlieue y passe vers 7h35, heure à laquelle ils se rendent à l’école.
« C’est la position officielle de Blainville. Pour le maire, c’est un dossier important. C’est avant tout pour la sécurité des enfants », a mentionné la directrice des communications de Blainville, Marie-Ève Boyer.
Cette dernière a ajouté que la Ville avait employé un brigadier « le temps que la commission scolaire trouve une solution ». Elle a aussi indiqué que la CSSMI agissait de la sorte à des fins budgétaires.
Retrait des zones à potentiel de risque
C’est le conseil des commissaires qui, en février dernier, a décidé de retirer des zones dites « à potentiel de risque » celle située à proximité du chemin de fer, près de l’école de la Seigneurie.
Cette mesure entraînait donc l’abolition du transport scolaire pour 55 élèves, dès la rentrée des classes du mois dernier.
La CSSMI maintient sa décision
La CSSMI n’a pas tardé à réagir à la résolution du conseil municipal en lançant une petite flèche à l’administration blainvilloise.
« Pour la CSSMI, il existe un principe clair : à chacun son domaine d’expertise », a indiqué la conseillère en communication, Mélanie Poirier, dans un échange de courriels avec l’Écho de la Rive Nord.
Cette dernière a indiqué que, pour le moment, la CSSMI maintenait sa décision.
Elle a ajouté que la révision des zones à potentiel de risque se faisait selon un processus « rigoureux et méthodique » et que les critères menant à la reconnaissance ou au retrait d’une telle zone étaient les mêmes pour les 16 municipalités de son territoire.
« C’est une question d’équité pour l’ensemble des élèves. Dans la prise de décision, la sécurité de nos élèves en transport actif demeure au cœur de nos préoccupations ».
Accommodements des familles
Mélanie Poirier a rappelé que la commission scolaire pouvait accommoder les familles des enfants non transportés lorsqu’il restait de place dans certains autobus.
Pour le quartier concerné par la mesure controversée, la CSSMI dit avoir reçu 26 demandes et avoir répondu positivement à chacune d’elle.
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