Milieux naturels de proximité
Un effort supplémentaire nécessaire pour rapprocher la nature de la population dans le sud du Québec

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Par Mickael Couillerot, Journaliste
Une coalition d’organisations environnementales, de citoyen.nes, de représentant.es autochtones, de professionnel.les de la santé et d’acteur.trices du plein air demandent un effort supplémentaire au gouvernement pour la création d’aires protégées dans le sud du Québec.
Encore des dizaines de territoires en attente de protection
Le gouvernement annonçait récemment la protection de 10 milieux naturels de proximité dans le sud du Québec. Or, ces territoires ne couvrent que 300 km² soit 0,02 % de la province, loin de combler les besoins pour maintenir notre biodiversité. Surtout, plusieurs dizaines de projets d’aires protégées, situés au sud de la limite des forêts commerciales, demeurent sur la liste d’attente.
« Ces territoires oubliés sont autant de remèdes pour lutter contre l’effondrement de la biodiversité et les problèmes occasionnés par les changements climatiques. Ils contribuent à la pérennité des cultures autochtones, à soutenir la vitalité des régions et à l’amélioration de la santé physique et mentale des Québécois.es en leur permettant de fréquenter davantage la nature », soulignent les membres de la coalition.
Notre société souffre d’un grave déficit nature, particulièrement dans le sud du Québec où trop peu de milieux naturels sont accessibles à la population. Or, comme l’a démontré l’initiative de La Grande Marche pour la protection des forêts à l’automne dernier, la concrétisation de ces projets d’aires protégées est au cœur des préoccupations de nombreux Québécois.es et membres des Nations autochtones.
« Nous demandons au gouvernement d’accorder d’ici la fin de son mandat, une protection à l’ensemble de ces territoires, et ce sans en réduire la superficie proposée initialement par le ministère de l’Environnement », réclament les membres de la coalition.
En route vers 30% du territoire protégé
Avec près de 17% du Québec actuellement protégé, et tandis que le gouvernement s’est déjà engagé à atteindre la nouvelle cible internationale de 30% d’aires protégées d’ici 2030, la protection des territoires oubliés constitue une première étape incontournable qui permettrait de se rapprocher de l’objectif.
« Le rapport du GIEC publié récemment soulignait l’urgence de préserver les écosystèmes pour lutter efficacement contre les changements climatiques. La protection des territoires demandée aujourd’hui apparaît comme minimale en regard des menaces environnementales auxquelles nous faisons face », s’impatientent les membres de la coalition.
De nombreux acteur.trices sont déjà à pied d’œuvre pour identifier, promouvoir et ultimement protéger d’autres territoires d’importance patrimoniale, culturelle et écologique dans le sud du Québec. La coalition invite le gouvernement à se mettre au travail dès maintenant, en se basant prioritairement sur les demandes autochtones et citoyennes.
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