Source d'inspiration au Centre d'excellence

Par François-David Rouleau
Lorsque François Léger a quitté l'hôpital en février 2006 après une grave chirurgie au dos, il s'était fixé des objectifs à atteindre pour le reste de sa vie. L'équipe de l'Armada a exaucé l'un de ses vœux, celui de poser le patin sur la glace en compagnie de hockeyeurs professionnels.
Mercredi après-midi, M. Léger a eu la chance de côtoyer Donald Audette, Patrick Poulin, Stéphane Matteau, Jean-François Houle et Joël Bouchard sur la glace du Centre d'excellence Sports Rousseau l'instant de quelques minutes pour donner des coups de patins et échanger une douzaine de rondelles. Une visite qui a attiré les regards de quelques joueurs de l'Armada.
La conjointe de Stéphane Matteau, Nathalie Guertin, avait semé cette idée dans la tête de celui qui a survécu au cancer du psoas, un muscle du dos, lorsqu'elle l'a rencontré durant des séances de Pilates. « La première fois que j'ai vu M. Léger, il montrait de graves problèmes au dos. Puisqu'il m'avait dit qu'il adorait jouer au hockey, je lui ai promis qu'il patinerait un jour avec des professionnels s'il faisait de grands progrès. »
Citoyen de Côteau-du-Lac, François Léger a connu de graves problèmes de santé au cours des dernières années. Le tout a débuté lorsqu'on lui a diagnostiqué une cellulite à la jambe droite en juin 2004. Moins de deux mois plus tard, alors qu'il éprouvait de la difficulté à marcher, les médecins lui ont appris qu'il était atteint de la bactérie mangeuse de chair dans la jambe gauche. Alors âgé de 35 ans, il a affronté et surmonté ces épreuves avec panache.
Mais il n'était pas au bout de ses peines. Affligé par des maux de dos depuis plus de quatre mois, il apprend au mois de mars 2005 qu'il a un cancer du psoas, un muscle stabilisateur de la colonne vertébrale. L'imposante masse est malheureusement inopérable.
« Les médecins ne voulaient pas m'opérer parce qu'il y avait trop de risques. Mais je me suis battu pour qu'ils tentent la chirurgie. Je leur ai dit que s'ils réussissaient à retirer la masse, ils allaient avoir le plus beau trophée et moi, la vie. Je n'avais rien à perdre, a raconté M. Léger en endossant le chandail officiel de l'Armada offert en souvenir et autographié par tous les membres de l'équipe. Ils m'ont finalement opéré en janvier 2006, il s'agissait d'une première pour ce type de cancer. »
Près de six ans après son opération, celui qui ne ressent aucune sensation entre le nombril et les chevilles a réalisé un grand défi et un véritable tour de force en compagnie de ses proches et des membres de sa famille. Pour améliorer sa qualité de vie et parvenir à ses fins, M. Léger a dû suivre un rigoureux programme spécialisé de réhabilitation et de physiothérapie.
Assis dans les gradins, ses parents ont vécu un moment inoubliable. À la sortie de la patinoire, tous étaient unanimes en mentionnant qu'il s'agissait d'un bel exemple de courage et de persévérance. « Je m'étais longuement préparé pour cet événement et j'ai passé un super beau moment sur la glace avec les joueurs, je peux maintenant dire mission accomplie », a affirmé M. Léger en affichant un large sourire.
L'entraîneur adjoint de l'Armada, Stéphane Matteau, était très heureux de l'expérience qu'il a vécue sur la glace avec M. Léger. « On ne rencontre pas des gens comme lui à tous les jours. Il est un exemple à suivre. »
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