L'Armada à l'entraînement

Par François-David Rouleau
Les joueurs de l'Armada étaient tous de retour au Centre d'excellence Sports Rousseau mardi. En débutant par leurs études en matinée, ils ont sauté sur la patinoire pour l'entraînement quotidien avant de prendre la direction du gymnase où il étaient attendus par leurs préparateurs physiques.
À l'approche de la mi-saison, les joueurs connaissent bien cette routine puisqu'ils l'applique depuis bientôt quatre mois. À chaque semaine, ils se dirigent à trois reprises vers le gymnase situé au deuxième niveau du Centre d'excellence pour rejoindre Stefano Lanni et Stéphane Dubé.
Les deux préparateurs physiques de l'Armada gravitent dans le monde sportif depuis plusieurs années. Âgé de 40 ans, M. Dubé a côtoyé l'entraîneur-chef Michel Therrien durant les années 90 avec le Titan de Laval et les Prédateurs de Granby avant de faire le grand saut dans la Ligue nationale de hockey avec les Canadiens de Montréal et les Pingouins de Pittsburgh.
À la naissance de l'équipe l'été dernier, c'est Joël Bouchard, le président de l'équipe et un ami de longue date, qui lui a demandé de diriger tout le volet du développement hors glace, un aspect capital pour un jeune joueur de hockey.
« Nous sommes chanceux de pouvoir travailler dans un environnement aussi stimulant. Les joueurs de l'Armada bénéficient d'un encadrement et d'installations supérieures à ce que de nombreux joueurs professionnels profitent. Ils ont accès à la clinique médicale, aux thérapeutes, aux médecins sportifs, bref à tout », a affirmé Dubé qui n'hésite pas à comparer les installations de l'Armada à celles des Pingouins de Pittsburgh et des Flyers de Philadelphie.
La charge de travail des préparateurs est colossale car ils doivent s'ajuster quotidiennement à la réalité des jeunes hockeyeurs. «Durant la saison, nous sommes confrontés à 22 réalités différentes dans le gymnase parce qu'il n'y a pas un joueur avec le même programme, raconte Stéphane Dubé. Toujours en lien avec les entraîneurs, nous devons établir une planification selon les besoins stratégique de l'équipe mais aussi selon les blessures, le voyagement et les études de chacun des joueurs. »
Cependant, en décembre, Dubé et Lanni doivent composer avec la fatigue. Comme la plupart des derniers matchs des hommes de Jean-François Houle se sont décidés en prolongation ou en tirs de barrage, ils devront gérer l'état de fatigue de chacun d'entre eux. « Peu importe le niveau de compétition, c'est inévitable en milieu de saison. Les joueurs souffrent d'une baisse d'énergie en raison du rythme de jeu élevé et de la grande demande énergétique », a indiqué Dubé.
Mais pour tenter de contrer cette problématique, ils ont tous la responsabilité de s'alimenter convenablement. « Dans tous les sports, l'alimentation joue un rôle important car elle devient une source d'énergie. Le corps humain est comme une voiture de course, il a besoin du meilleur carburant pour performer », a fait remarquer Dubé qui a vécu cinq ans dans l'environnement des Pingouins.
Kinésiologue de formation, Dubé n'est surpris des résultats de l'équipe durant la première moitié de la saison. Il est cependant agréablement surpris par le niveau d'engagement des joueurs. « En évoluant dans un environnement où il est difficile de se plaindre, ils sont tous assidus à la tâche. Ils adhèrent à la philosophie amenée par les entraîneurs. »
Chez l'Armada
Afin de connaître du succès sur la glace, un hockeyeur développera sa puissance et sa vitesse durant l'entraînement estival et il suivra un programme de maintien durant la saison.
Chez l'Armada, le défenseur Alex Micallef est certainement le joueur possédant la plus grande force physique. « Alex est un athlète très fort et bien discipliné. Il me fait penser au défenseur des Pingouins, Brooks Orpik. Ils se ressemblent sous plusieurs aspects », a affirmé Dubé.
Pour déterminer le joueur le plus rapide, l'entraîneur hésite entre deux jeunes fougueux attaquants, Christopher Clapperton et Jean-Christophe Laflamme.
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