Xavier Ouellet s'exprime sur la glace

Par François-David Rouleau
Depuis le début du mois de décembre, le capitaine de l'Armada de Blainville-Boisbriand, Xavier Ouellet, s'affirme autant sur le plan offensif que défensif. Il montre le chemin qui mènera l'équipe en séries éliminatoires.
Lors des 15 derniers matchs, le défenseur a marqué huit buts et amassé 12 mentions d'aide tout en conservant un différentiel de +6. Il a d'ailleurs récolté plus de deux points à six reprises durant cette période.
En 40 parties cette saison, il présente un dossier de 35 points. Ces performances le place au sixième rang des défenseurs dans la LHJMQ, devant Brandon Gormley et Morgan Ellis, des Cataractes de Shawinigan, ainsi que Nathan Beaulieu, des Sea Dogs de Saint John.
L'arrière de 18 ans admet qu'il a simplifié son style de jeu quelques semaines avant la période des Fêtes. « En début de saison, j'essayais de trop en faire. Ma concentration n'était pas dirigée au bon endroit. J'étais plutôt axé sur les résultats. Je suis donc revenu à la base et je me suis concentré sur mes forces », a-t-il admis en entrevue.
Joël Bouchard, directeur-général de l'Armada et entraîneur des défenseurs, a analysé les performances de son jeune défenseur depuis le début de la saison. « Xavier a débuté la saison plus lentement car il revenait du camp d'entraînement des Red Wings de Détroit. C'est difficile de quitter un camp d'entraînement professionnel et de connaître du succès instantanément en revenant au niveau junior. De plus, la rondelle ne semblait pas vouloir entrer dans le filet. Il était quelque peu malchanceux. Tout cela fait partie de l'apprentissage. Depuis quelques semaines, il a beaucoup simplifié son style de jeu et ces changements rapportent. Nous sommes très heureux de sa production. »
Depuis l'échange qui a envoyé son coéquipier à la défense, Jonathan Narbonne, à Shawinigan à l'ouverture du marché des transactions le 19 décembre dernier, Ouellet partage la ligne bleue avec Olivier Picard, un joueur travaillant. Les entraîneurs l'ont donc muté du côté droit. Ce changement semble rapporter ses dividendes puisqu'ils coïncident avec son explosion offensive.
« C'est évident qu'avec le départ de Jonathan (Narbonne), j'allais recevoir plus de responsabilités. C'est un gros défi à relever et pour l'instant, tout semble aller pour le mieux. J'ai beaucoup de temps de glace et je n'ai pas à me plaindre. Olivier joue très bien, il travaille fort et nous avons une bonne complicité ensemble. »
Il prêche par l'exemple
L'athlète originaire de Terrebonne prend son rôle de capitaine très sérieusement. Il peut se fier sur l'expérience de son père, Robert Ouellet, qui a joué plusieurs années en ligue élite allemande et française en plus de participer à trois championnats du monde.
« Je ne suis pas un grand parleur et un grand motivateur, je joue mon rôle de capitaine en tentant de montrer l'exemple sur la patinoire, affirme Ouellet. Nous sommes un bon groupe et je suis bien entouré avec des vétérans comme Raphaël Pouliot, Dylan Anderson et Alex Micallef. Nous travaillons tous ensemble, c'est pourquoi nous sommes en tête de notre section. »
L'entraîneur-adjoint, Stéphane Matteau, prétend que le rôle de capitaine ajoute parfois de la pression sur les épaules d'un joueur. « Une lettre à l'avant du chandail peut amener un certain surplus de pression et il doit apprendre à la gérer. Xavier semble bien se débrouiller dans ce rôle. C'est un défenseur extraordinaire muni d'une très bonne vision du jeu qui effectue une bonne première passe. Il démontre une excellente éthique de travail pour ses coéquipiers. »
Choix de deuxième ronde des Red Wings de Détroit - 48e au total - lors du dernier encan amateur de la Ligue nationale de hockey, Ouellet a tenu quelques discussions avec les recruteurs professionnels sans toutefois recevoir d'offre de l'équipe. « Ils sont contents de mes performances. Ils aiment ma progression et mon évolution. Je vais continuer à travailler fort. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.