«C’est tout un honneur» -Bruny Surin

Par Benoît Rioux/ Agence QMI
«C’est tout un honneur», réagit le résidant de Blainville, et qui est de retour au pays après avoir accompagné des athlètes, dont il gère la carrière, à une compétition dans les Antilles.
«C’est un bel accomplissement pour moi, poursuit Surin. C’est une nouvelle preuve qu’il est important de persévérer.»
Il faut savoir que le sprinter canadien, né en Haïti et déménagé au Québec à l’âge de 7 ans, n’a pas toujours été vu comme un athlète prometteur.
«À mes débuts, quand je partageais mes objectifs, on me disait que je rêvais en couleur, raconte-t-il. Je venais d’un milieu défavorisé et je disais que je voulais courir plus vite que mon idole Carl Lewis. On riait de moi.»
Surin y est pourtant parvenu. Avec son record de 9,84 secondes sur 100 mètres, réalisé en finale des Championnats mondiaux de 1999, il demeure le cinquième homme le plus rapide de l’histoire sur cette distance, à égalité avec Donovan Bailey. Seuls Usain Bolt, avec l’ultime record de 9,58, Tyson Gay, Asafa Powell et Maurice Greene ont fait mieux que lui. Dans le cas de Lewis, son meilleur chrono est de 9,86, établi en 1991, à Tokyo.
«Cette course de 9,84 demeure ma plus grande fierté, dit Surin. C’est certain que la médaille d’or olympique obtenue au relais en 1996, à Atlanta, c’était quelque chose de très spécial, mais si je dois choisir un seul moment dans ma carrière, je prends le 9,84.»
Comme les autres élus, dont le marcheur québécois Guillaume Leblanc, Surin sera officiellement honoré en marge des essais canadiens d'athlétisme qui auront lieu à Calgary, du 27 au 30 juin.