Décès de Claude Ruel
L'Armada en deuil
Une autre légende de l'histoire des Canadiens de Montréal, Claude Ruel, a pris le chemin des étoiles, laissant dans le deuil le monde du hockey et, entre autres, la famille de l'Armada de Blainville-Boisbriand.
Dans la nuit de dimanche à lundi, celui que plusieurs appelaient affectueusement « Piton » a été retrouvé sans vie à son domicile de Longueuil. Il était âgé de 76 ans.
Pour les plus jeunes amateurs de hockey et du tricolore, M. Ruel était peut-être plus reconnu pour sa célèbre phrase « il n'y en aura pas de facile », mais pour les plus vieux, ce dernier a été l'artisan de bon nombre de conquêtes de la Coupe Stanley.
Un grand homme de hockey
Claude Ruel était promis à une belle carrière dans la Ligue nationale de hockey (LNH), mais son rêve s'est arrêté abruptement lorsqu'il a perdu l'usage d'un œil, après avoir été atteint par une rondelle déviée.
Il a agi à titre d'entraîneur-chef du Canadien de 1968 à 1971, avant de faire un deuxième passage derrière le banc, de 1979 à 1981. En 305 matchs comme pilote, il a amassé 172 victoires et a soulevé la Coupe Stanley, en 1969. Entre-temps, il a également fait office d'entraîneur-adjoint à Scotty Bowman.
C'est toutefois en tant que dépisteur que celui-ci a gagné encore plus de respect des bonzes du hockey. Son flair à dénicher de jeunes talents aura notamment permis au bleu-blanc-rouge de repêcher les Guy Lafleur, Larry Robinson, Steve Shutt ou encore Patrick Roy.
Récemment, il était très impliqué dans le monde du hockey, et ce, malgré son âge vénérable.
La famille de l'Armada en deuil
Parmi toutes les personnes ayant bénéficié des précieux conseils de M. Ruel, il y a l'ancien entraîneur-chef de l'Armada de Blainville-Boisbriand, Jean-François Houle, qui dirige maintenant les Condors de Bakersfield, dans la Ligue de la Côte Est.
"C'est une très triste nouvelle, a-t-il mentionné, d'emblée. C'était un passionné de hockey qui était très positif et qui avait une très belle influence. Il était très proche de Stéphane Pilote, qui était recruteur pour l'Armada, alors il venait souvent regarder nos parties."
L'ex-instructeur de la formation laurentienne aura eu l'occasion de le côtoyer dès son jeune âge, car il avait été repêché par le Canadien, en 1993.
"Il a été très motivant pour moi. C'était un mentor. Il venait voir les joueurs repêchés et il dirigeait des camps où les espoirs pouvaient s'améliorer. Il a toujours agi de façon positive avec moi et il voulait du bien des jeunes. Même quand j'étais entraîneur, il me donnait des conseils et il me parlait de certains joueurs à travers la ligue. C'était toujours intéressant", a-t-il surenchéri, notant aussi la relation privilégiée que M. Ruel entretenait avec son père, Réjean.
Maintenant installé en Californie, Houle n'a toutefois pas hésité à discuter de ce grand homme de hockey avec le président-directeur général et entraîneur-chef de l'Armada, Joël Bouchard.
"Nous en avons parlé pendant une bonne demi-heure. La famille de l'Armada est très attristée par cette nouvelle", a-t-il simplement conclu.