Une Blainvilloise s'illustre au marathon de Boston
La Blainvilloise Mélanie Charette est arrivée deuxième des Québécoises au marathon de Boston lundi dernier.
Avec un temps de 3h06min39s, cette mère de famille de 40 ans est la Québécoise la plus rapide de sa catégorie.
Pourtant, les conditions météo n'étaient pas favorables aux athlètes cette année.
«Je pense que je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie, dit-elle. Avec le vent de face, la pluie et le froid, il a fallu travailler le mental pour aller jusqu'à la ligne d'arrivée.»
L'importance de la résilience
Mme Charette confie qu'elle s'est arrêtée pour marcher et qu'elle a même failli abandonner la course, mais finalement elle a franchi la ligne d'arrivée avec un meilleur temps que lors de sa précédente participation en 2013.
«On enseigne la persévérance à nos enfants; ce jour-là, j'ai travaillé ma résilience», dit-elle.
Elle explique que pour maintenir le rythme pendant 42 km, il est important de faire le vide dans sa tête.
«Même si tu as très mal, tu sais que la ligne d'arrivée n'est pas loin», dit-elle.
C'est aussi pour cette raison qu'elle n'a pas pensé aux attentats meurtriers de 2013 alors qu'elle courrait.
«J'y ai pensé la veille, et le matin, mais pas pendant.»
Elle raconte que le jour précédent, elle a assisté au match des Red Sox où les personnes blessées lors du marathon de 2013 étaient présentes et ont été mises à l'honneur, en milieu de partie, au son de l'hymne national.
«Je pleurais, j'étais en émotion, je ne pensais pas que ça allait me prendre comme ça», confie-t-elle.
S'entraîner malgré le froid intense
Mme Charette dit que cette année les Québécois ne sont pas avantagés à la course, car les froids intenses de cet hiver ont rendu l'entraînement plus difficile.
«Au mois de février, quand il faisait -20°C, on était content de pouvoir sortir.»
Elle explique que pour déjouer la température, elle préférait courir pendant la journée ce qui l'obligeait à travailler le soir quand ses enfants étaient couchés.
«Je n'écoute pas la télévision, je préfère passer deux heures dehors que deux heures dans le salon», dit-elle.
La saison ne fait que commencer et Mme Charette à l'intention de participer à d'autres courses, mais le marathon de Boston était son plus gros objectif cette année.
«Ce n'était pas une belle expérience, c'était très difficile à cause de la météo, mais je suis contente de ne pas avoir lâché», dit-elle.