Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

TERRITOIRE MOULINOIS

Mascouche et Terrebonne agissent pour une réduction à la source des matières résiduelles

durée 13h00
22 juin 2022
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par Mickael Couillerot, Journaliste

Comme annoncé à l’occasion du Jour de la Terre, le 22 avril dernier, Mascouche et Terrebonne font cet été un pas de plus vers un règlement concret qui régira la vente et la distribution d’objets à usage unique sur leur territoire respectif.

En vue de bien préparer le terrain, les deux municipalités ont mandaté des ressources de l’organisme Jour de la Terre pour aller à la rencontre des commerces, industries et institutions installés dans Les Moulins afin de les accompagner dans cette importante transition écologique.

Un règlement adopté dès cet automne

Dans le cadre de leur conseil municipal respectif, Mascouche et Terrebonne adopteront cet automne le même règlement régissant la vente et la distribution d’objets à usage unique.

Dès le 1er janvier 2023, la première phase du règlement bannira certains de ces articles. Sont notamment concernés par ce bannissement les fameuses pailles en plastique, les ustensiles en plastique ou en bois, les verres de plastique 6 et 7 ainsi que toute vaisselle jetable utilisée en salle à manger.

« Bannir certains objets, c’est le premier pas vers nos objectifs centraux de réduction à la source. Réduire à la source, c’est moins consommer oui, mais c’est aussi éviter d’envoyer certaines matières dans nos centres de tri et nos sites d’enfouissement qui débordent partout dans la province. Cela passe par chacun de nos petits gestes quotidiens ! C’est d’ailleurs pourquoi nous avons choisi une liste d’objets plus élaborée que celle annoncée hier par le gouvernement fédéral. Pour choisir les articles pertinents à bannir dans nos municipalités, nous avons fait nos devoirs et nous savons que pour tous les objets à usage unique qui seront bannis dès 2023, il existe des solutions de remplacement réalistes et accessibles pour le commerçant et pour le consommateur en bout de piste. », précise Mathieu Traversy, maire de Terrebonne.

Rappelons que les objets à usage unique ne sont utilisés que quelques minutes et prennent ensuite des centaines d’années à se décomposer.

Guillaume Tremblay, maire de Mascouche, ajoute pour sa part : « Nous sommes bien conscients que le nouveau règlement changera les façons de faire et viendra modifier certaines habitudes des citoyens et des commerçants, mais nous devons agir dès maintenant ! Les gens embauchés pour aller sur le terrain seront à l’écoute des commerçants et ils ont pour objectif de les accompagner dans la transition en proposant des solutions concrètes et en sensibilisant les propriétaires à l’impact des actions mises en place. »

Aller plus loin que le bannissement

Les deux municipalités souhaitent par ailleurs aller plus loin que le simple bannissement d’objets et c’est ce qui démarque notre règlement du cadre adopté jusqu’ici ou en voie de l’être par les grandes villes du Québec.

« Bannir, ce n’est pas suffisant selon nous. À l’instar de la Ville de Prévost, nous souhaitons également changer plus en profondeur les habitudes, notamment en s’appuyant sur un incitatif économique. Nous voulons ainsi amorcer un profond virage vers la réduction à la source des objets à usage unique. Gardons-nous de changer une matière pour une autre alors que nous pouvons parfois simplement éviter complètement un produit en faisant un choix écoresponsable. », évoque M. Tremblay.

Ainsi, en phase 2 de l’application du règlement sur les objets à usage unique, des écocontributions s’appliqueront à certains autres objets qui ne sont pas bannis, mais qui contribuent eux aussi à faire déborder nos bacs bleus et noirs.

M. Traversy explique : « Une écocontribution s’appuie sur la vente d’un produit assujetti pour lequel le consommateur paie un petit surplus au commerçant. Soyons clairs : tous les objets qui seront soumis à l’écocontribution à Mascouche et à Terrebonne constitueront des objets à usage unique dont le consommateur peut entièrement se passer dans son quotidien et pour lesquels des alternatives existent. À titre d’exemple, on peut choisir d’avoir avec soi une gourde réutilisable plutôt que d’acheter une bouteille d’eau de format individuel, alors une écocontribution serait appliquée lors de l’achat de cette bouteille ».

D’autres informations suivront cet automne quant à cette deuxième phase du règlement en développement.

commentairesCommentaires

0

Pour partagez votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 14h00

Des aliments frais sont contaminés par leurs étiquettes

Des aliments frais vendus au Canada sont contaminés par un produit chimique présent dans les étiquettes des emballages, démontre une nouvelle étude réalisée par un chercheur montréalais. Le bisphénol S est utilisé en remplacement du bisphénol A, dont l'utilisation est restreinte au Canada puisqu'il est associé au cancer de la prostate et au ...

durée Hier 9h00

De nouvelles données de Statistique Canada révèlent les méfaits du vapotage

Plusieurs groupes luttant contre les cancers, les maladies cardiaques et les dépendances s’unissent pour tirer à boulets rouges contre l’industrie du vapotage. Appuyés par de toutes nouvelles données en provenance de Statistique Canada, ces groupes dénoncent le fait que le vapotage crée davantage de nouveaux accrocs qu’il n’aide d’anciens fumeurs ...

20 mars 2023

Miser sur la dignité des personnes avec une déficience intellectuelle

Julie Bourque est épanouie. La jeune femme, qui effectue présentement un stage dans une garderie, où elle se charge de désinfecter les installations le matin et où elle prête main-forte aux éducatrices avec des bébés de 18 mois en après-midi, a un amoureux. Elle suit des cours de Zumba, vit seule dans un appartenant depuis sept ans et siège au ...